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8h30 de mini van VIP et nous avons refoulé les trottoirs de Phnom Penh. Oui, pour ce retour à la capitale, nous avons joué nos bourgeoises et avons opté pour le mini van VIP, bien que tout de même allègrement compactés les uns aux autres sur nos petites mais respectives places, ces quelques dollars versés en plus nous ont permis de réaliser ce trajet Banlung-Stung Treng-Kratie-Phnom Penh en seulement 8h30 soit le même temps qu’il m’avait fallu à l’aller pour parcourir seulement la moitié de ce périple.
Petite particularité au Cambodge, le système monétaire fonctionne avec la double monnaie riels/dollars. Vous payez en dollars on vous rend la monnaie en riels et en dollars, vous payez en riels on vous rend la monnaie en dollars et en riels, vous payez en riels on vous rend la monnaie que en riels, vous payez en dollars ou vous rend la monnaie que en dollars etc…
enfin bref une singularité qui fonctionne pas mal malgré tout puisque un dollar équivalant à 4000 riels on s’y retrouve. La plus petite coupure étant le billet de 500 riels environ 12,5 centimes de dollar, on peut faire l’appoint facilement. L’avantage comme au Vietnam est qu’on ne s’encombre pas les poches avec des pièces étrangères qui sont de toute façon vouées à compléter le saladier de l’entrée… Ou la madame Cocotte de mon petit neveu.
Petit arrêt rapide à PP, le temps de faire un petit tour le soir dans la fameuse rue 136 (la rue de notre auberge, la vie est bien faite) et ses nombreux bars à filles très très gentilles qui n’hésitent pas comme à Manille, à vous attraper par le bras dans la rue pour vous encourager/forcer à pénétrer dans ces lieux que trop immoraux pour ma vertu protestante. Bref on a bu une bière dans un pub irlandais !
Le lendemain, 4h30 de bus et direction Kampot. Petite ville très mignonne, agréable, aérée, à bonne échelle et nocturnement dynamique dans le Sud du pays. Destination parfaite pour terminer mon séjour au Cambodge.
L’après-midi même en scooter nous avons parcouru la campagne environnante, visite d’une grotte et des innombrables plantations de poivre. Le poivre de Kampot est mondialement connu et cher et pour cause car extrêmement bon. Puis sur le chemin retour on a pu apprécier le coucher de soleil sur la campagne kampotienne.
Le jour suivant direction Kep à une petite trentaine de kilomètres de kampot, petite station balnéaire connue entre autre pour son marché aux crabes. Poissons grillés, hamacs et pétanque au programme de la journée. Oui encore de la pétanque (je n’aurais jamais autant pratiqué cet art que depuis que je suis en Asie), dans un ranch tenu par des français, et qui avait réuni pour l’occasion toute la communauté française vivant et travaillant à kep ou à kampot.
Le contingent français au Cambodge est assez important, que ce soit en terme de voyageurs ou d’expatriés.
Nous sommes venus par curiosité à la vue d’une affiche sur la route, et au bon moment pour remplacer une doublette démissionnaire (forcément les gars n’ont pas tenu la distance, depuis 9h du matin en plein cagnard sous 37 degrés, que deux matchs joués alors qu’il était déjà 15h quand nous sommes arrivés).
Notre bilan ne fut que peu glorieux : trois matchs disputés, deux défaites, une seule victoire face à une doublette féminine, grosse performance qui nous a tout de même permis de repartir avec une bouteille de rouge et une bouteille de rosé !!
Après un peu plus de deux heures sur place, à encore une petite heure de route de KAMPOT, le soleil ayant amorcé sa descente depuis pas mal de temps déjà et les litres de Ricard et de bières ingurgités par nos concitoyens sous cette chaleur accablante commençant à tendre quelque peu les rapports entre équipes, il était grand temps de prendre le chemin du retour et de nuit.
Premières gorgées de vin rouge le soir même depuis trois mois, sacre bleu que ce fut bon !
Simon m’a quitté le lendemain, ou j’ai quitté Simon le lendemain ou plutôt nous sommes quittés d’un commun accord le lendemain, dernier jour de son visa cambodgien avant qu’il ne prenne la direction du Vietnam. C’était de toute façon bien mieux ainsi car l’amour commençait à pointer le bout de son nez dans son regard…
Une journée de plus pour moi à Kampot avec la visite toujours en deux roues du parc national de Bokor Hill dont l’intérêt principal est certainement sa route d’accès en lacets. Parc censé être une zone protégée avec en son sein un immense casino et son large parc immobilier attenant aux allures de logements sociaux. Pas franchement transcendant surtout que le seul point fort de cet endroit en temps normal et une fois le sommet atteint (1080 mètres d’altitude) est une belle vue sur la mer de Thailande, ce jour-là pas de chance, le sommet offrait une vue sur une mer de nuages.
Le 2 mars Je regagnais une dernière fois PP et le 3 mars je prenais un premier vol d’1h pour Bangkok, 2h d’escale puis un deuxième d’1h pour Chiang Mai et le Nord de la Thaïlande.
Respectivement mes 11eme et 12eme vols depuis le début de mon voyage.
Je vous embrasse