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Journal de bord

Voyage

KRATIE

Publié le 10 Mars 2015 par Thibault Labbé

Presque 9h de bus plus tard pour parcourir les 180 kms qui séparent les deux villes, et j’arrivais à Kratie.

L’avantage d’être cambodgien dans un bus local c’est que celui-ci vous dépose devant chez vous quitte à faire un petit détour, les ¾ du bus d’une cinquantaine de personnes étant essentiellement composé de locaux, cela explique le pourquoi du comment on prend assez rapidement 3h et demie de retard sur un parcours somme toute assez court.

Les chauffeurs chauffards cambodgiens sont de loin les pires à qui j’ai eu affaire, d’abord peu sympathiques et sur des routes défoncées lorsque ce ne sont pas des pistes en terre rouge tout aussi approximatives, ils prennent des risques inconsidérés et inutiles dans leur dépassements, leur vitesse pas du tout adaptée au terrain le tout aux volants de bus ou mini-van plus tout jeunes et surchargés en passagers et en marchandises.

Après avoir évités de peu des charrettes, des piétons, des enfants piétons jouant sur le bord de la route, des grand-mères piétonnes (oui pour ce qui est des grands-pères, l’écart entre les espérances de vie hommes/femmes étant certainement encore plus marqué que chez nous, le grand-père cambodgien se fait rare), des motards, des bus ou des camions en contre sens, quelques tassements de lombaires et quelques coups du lapin plus tard les derniers occidentaux présents dans le bus presque vide, sont bien arrivés à Kratie. (A ce moment-là et pourtant je pensais fermement que rien ne pourrait être pire, ce trajet ne constituait pas encore ma plus mauvaise expérience sur routes/chemins au Cambodge…)

Kratie est une petite ville tout à fait mignonne et paisible bercée par les caprices saisonniers du Mékong, une des dernière ville vraiment touristique et bivouac obligatoire avant de prendre la direction des deux provinces plus reculées du Nord Est du pays : le Ratanakiri et le Mondolkiri.

Je pensais que ce serait l’endroit idéal, petite ville à bonne échelle, pour y fêter le nouvel an chinois et son année de la chèvre qui avait lieu parfaitement au même moment, mais ici en tous cas, cet évènement est un rassemblement familial. Une bonne partie des restaurants sont donc fermés et déstinés à accueillir la famille.

Phénomène contradictoire avec une activité hôtelière à son comble et ses auberges qui débordent et refusent des routards. Ce fût donc deux jours au calme, à déguster la spécialité locale assez bourrative : le « krolan », riz gluant et haricots cuits dans un bamboo,à se balader dans la ville et à faire le tour à vélo de l’île de Koh Trong, au milieu du fleuve, hors du temps avec ses maisons sur pilotis, ses plantations, ses champs, ses habitants souriants et que l’on rejoint en empruntant un petit bac au départ de Kratie.

Le 21 février, après avoir bien eu confirmation que j’emprunterai un mini van (censé être plus direct et confortable), je prenais la direction de Banlung, chef-lieu de la province du Ratanakiri.

Je vous embrasse

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